Les Français sont de plus en plus nombreux à choisir d’adopter un lapin comme compagnon à quatre pattes. Que ce soit parce qu’ils n’ont pas de jardin pour les sorties d’un chien ou d’un chat, ou simplement par attrait pour ce petit animal moins répandu. Mais loin de la peluche mangeuse de carottes satisfaite de sa cage, ce nouvel animal de compagnie ou NAC a des besoins particuliers!
Le lapin est assez différent de nos compagnons habituels sur le plan physiologique. Tout d’abord il s’agit d’un herbivore dont les dents poussent en continu toute sa vie. Il est aussi une proie, contrairement aux chats et aux chiens, ce qui influe nécessairement sur son comportement.
Herbivore avant tout !
Le foin (ou l’herbe fraîche s’il vit en extérieur et y a accès) est le meilleur ami et le cœur de l’alimentation de votre lapin. Il est donc essentiel qu’il soit de bonne qualité pour lui apporter tout ce dont il a besoin mais aussi pour permettre une bonne usure des dents.
Vos petits compagnons sont également friands de légumes verts comme les fanes de carottes (pas la carotte elle-même, pleine de sucre, qui doit être considérée comme une friandise), le fenouil, le persil, les blettes. Ces derniers leur apportent par ailleurs de l’eau qui est absente du foin séché. Les granulés pour lapin ne sont pas obligatoires et, s’ils peuvent constituer un bon complément, ils ne doivent en aucun cas être donnés de manière exclusive.
Petite astuce : le jus d’ananas ajouté en petite quantité à l’eau permettra de favoriser la prise de boisson et un bon transit!
Transit délicat
Vous l’aurez compris la digestion et le transit du lapin constituent ses principaux points faibles. Sur ce plan, notre petit NAC diffère radicalement du chien et du chat: ainsi, si 24 heures de diète ou d’absence d’émission de selles ne constitue pas un motif d’inquiétude chez nos compagnons canins, un lapin qui ne s’alimente plus doit être urgemment présenté à un vétérinaire. En tant que proie potentielle dans son milieu naturel, les symptômes de maladies seront beaucoup plus discrets chez le lapin que chez nos autres animaux domestiques : il ne montrera sa douleur que tardivement pour ne pas être la cible d’un éventuel prédateur.
Parmi les autres motifs de visite chez votre vétérinaire, on peut citer les problèmes dentaires, les infections cutanées, notamment sous les pattes, ou les otites, sans oublier les visites vaccinales puisque plusieurs maladies virales du lapin peuvent être prévenues à l’aide de vaccins. La stérilisation chez le mâle comme chez la femelle sera à envisager.
Renforcement positif
Le lapin diffère en de nombreux points des animaux de compagnie classiques mais il n’en reste pas moins un compagnon agréable dont l’éducation est possible et nécessaire ! Ce NAC n’est pas très épanoui quand il vit dans une petite cage, il aura besoin de se dégourdir les pattes. Le laisser en liberté dans votre logement est tout à fait envisageable ou, à défaut, vous pouvez prévoir un enclos au sein de la pièce. Si le lapin est laissé en liberté, l’apprentissage de la propreté est une étape indispensable afin qu’il ne fasse ses besoins que dans sa litière. Le renforcement positif est très utile à cet apprentissage et a d’autres utilités : comme avec un jeune chiot, rien ne vous empêche d’apprendre des petits tours à votre animal ou même de le faire travailler pour participer à des cours collectifs de kaninhop, qui est une sorte de parcours d’obstacle.
Enfin, comme le font tous nos petits compagnons, certaines bêtises sont à prévoir et donc à prévenir! N’hésitez pas à fournir des jouets et à protéger les fils électriques pour éviter tout risque d’électrocution et – plus accessoirement – pour éviter de racheter dix chargeurs de téléphone portables !
Un lapin oui, mais lequel?
Maintenant que vous avez une idée de ce qu’il y a à connaître sur ce petit animal, il vous faut trouver le lapin idéal. Du lapin nain pesant environ 1 kg à l’âge adulte, au géant papillon français et ses 6 kg d’affection vous trouverez tous les gabarits et tous les caractères. Renseignez-vous donc bien, comme vous le feriez avant l’acquisition d’un chien.
En ce qui concerne le lieu d’achat, si l’animalerie est une option envisageable, veillez à ce qu’elle soit sérieuse et à ce que l’animal soit en bonne santé. Vous pourrez également préférer l’élevage afin de profiter des conseils d’un spécialiste passionné.
